- 07.04.17 - 05.06.17
Une dizaine de sculptures de Vladimir Skoda investissent temporairement les jardins et la cour d’honneur du centre d’art aixois, créant un dialogue fructueux entre l’architecture du XVIIIe siècle et la création contemporaine.
Vladimir Skoda, artiste français né à Prague en 1942, est de ceux qui se confrontent physiquement à la matière, à la manière d’un alchimiste. A l’Hôtel de Caumont, le sculpteur illustre son obsession pour les formes abstraites et épurées à travers une dizaine de sculptures en acier – sphères, pointes dressées, disques concaves...
Dans la cour d’honneur de l’Hôtel de Caumont, une série de quatre miroirs de format ovale, intitulée Distorsionvision (Trou noir-trou blanc, 1992), illustre son travail avec la surface réfléchissante. L’image de l’environnement, déformée par la courbe, introduit une dimension supplémentaire à la réception de son oeuvre, ces miroirs devenant le réceptacle d’un espace flou, sur lequel le regard glisse, dans lequel il se perd. Dans les jardins de l’Hôtel de Caumont, les pointes en acier intitulées Une seule direction ? (2004 - 2009) fendent l’espace et désignent les hauteurs infinies du cosmos. Elles offrent un contre-pied très « brancusien » aux sphères de Skoda, qu’il nomme Sphère de ciel – ciel de sphères, ou encore Horizon des événements.